News
Book launch for the new publication:
"By Noëlle Koning"
on 26 April 2025 from 2 to 7 pm
St Kilda, Avenue Coghen 44, 1180
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Arts Libre - La Libre Belgique article by Roger Pierre Turine :
Flux News article by Claude Laurent :









OPENS DAYS
L’exposition « Paréidolies - Aux Frontières du réel » propose une sélection d’artistes plasticiens contemporains qui se saisissent de cette fine membrane conceptuelle séparant l’informe de la forme, générant une œuvre abstraite située aux confins de la figuration.
Aux frontières du réel, l’œuvre devient alors ce moment et ce lieu d’accouchement d’une figuration, sortie d’une matrice informe. La « paréidolie », dérivé du grec eîdos, apparence, forme et para, faux, est donc une expression de cette tendance du cerveau à créer du sens en assimilant des formes aléatoires, abstraites, à des formes qu'il a déjà référencées.
La paréidolie incarne ainsi ce passage d’un état à l’autre; elle permet de saisir que toute perception n’est qu'une construction cérébrale, culturelle, conditionnée par l’expérience de chacun : c’est le sujet qui donne sens à des stimuli perceptifs. Cette relativité de la perception en fonction de l’individu renvoie au statut de l’œuvre d’art elle-même, véritable « auberge espagnole » où chacun importe ce qu’il y perçoit, une partie de lui-même, de son vécu, de son individualité, ce fameux concept d’«œuvre ouverte» cher à Umberto Eco.
ARTISTES
Nina ANDUIZA, Christian BONNEFOI, Jean-Marie BYTEBIER, Caroline CHARIOT – DAYEZ, Elvio CHIRICOZZI, Kirill CHELUSHKIN, Colette DUCK, Eric FOUREZ, Barbara KANDIYOTI, Noëlle KONING, Didier MAHIEU, Luc PRAET, Carolyn QUARTERMAINE, Studio RISS, Christian SORG, Gisèle VAN LANGE, Johan VAN MULLEM, Karine N’GUYEN VAN THAM







A la lisière
Faire exister des lieux de nature tels que l’imaginaire, la raison, les intimes aspirations et le cœur les conçoivent, des coins de nature sans aucun doute secrètement habités, où le souffle de l’air aux lueurs imprégnées d’affects, contrastées du clair à l’obscur, module les tonalités choisies dans les registres de la tendresse et de la délicatesse, dans les variations d’une luminosité diffuse, tel est le chemin pictural qu’emprunte Noëlle Koning conduisant à la lisière d’images à appréhender et d’émotions à vivre. Paysages attachants et absorbant le regard à leur manière toujours inédite, les peintures proposent un monde ouvert, mélange de rêve, de fantaisie, de tumultes maîtrisés, de bonheurs éphémères, d’enchantements ou de douleurs à partager, d’humeurs variables ou de désordres un moment apaisés et réconciliés.
Dans ces compositions harmonisées aux partitions initialement isolées désormais associées, voisines, complémentaires, partiellement fusionnées, s’amalgame un univers constitué de souvenirs, d’imprégnations visuelles de la nature dans ce qu’elle peut offrir généreusement en son état originel, soit-il d’un espace mental onirique et poétique. Rien n’interdit au réel, ou prétendu tel, de se sublimer par l’art. En liberté d’associations, cette peinture construit des espaces frémissants qui tiennent le regardeur au bord de l’émerveillement à venir dans l’intime complicité naissante, indispensable, entre soi et elle. Peinture comme un rite de passage. Ce sont des épanchements sensibles, émus, vibrants, des lieux émergents fondateurs d’une lente résilience écologique et d’une réconciliation vécue entre l’être et son environnement vital. Ce sont des invitations à ressentir autant qu’à regarder, à partager autant qu’à conserver secrètement au plus profond de soi, à se ressourcer dans la connivence d’une forme de méditation. Et si cette peinture avait le don d’empathie ? Et celui de réenchanter le monde ?
Claude Lorent, février 2024

Noëlle Koning,Vigilance, 80 x 120 cm, 2023-24